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lundi 4 avril 2016

’'D’HUMEUR ET DE RAISON’’ : SOUTIEN À "#OccupyCM" DE CAROLINE DE HAAS dans le journal de «penserlasubversion».


L’humeur devant les dits et les faits,
                l’effort de raisonner le quotidien


 Les commentaires du bloguemestre au fil de l’actualité


n Le billet du 23 mars 2016 [1].

SUR UNE MISE A JOUR DE LA PÉTITION
« LOI TRAVAIL, NON MERCI » :

‘’… une opération "#OccupyCM" pour rappeler aux membres du gouvernement que nous sommes plus d’un million et que nous demandons le retrait du texte’’.
  
SI ON OCCUPAIT LE CONSEIL DES MINISTRES ?

Oui, occupons tout l'espace de la république, le "château" compris !

Toutes les révolutions ne commencent-elles pas par prendre les châteaux (et subsidiairement par les brûler, ou au moins par brûler les titres de propriété et de spoliation qu'ils renferment?).

Au reste le jour ou l'on prendra l'Elysée pour en faire un musée - celui de la monarchie élective instituée en 1958 et de ses modèles (souvenons-nous que c'est en ces lieux que le Coup d'Etat du 2 décembre fut fomenté et de là qu'il fut dirigé) -, ce sera bien le signe que la « sociale » est en marche et que l'esprit de la commune souffle de nouveau.

Que Fillon, Sarkozy, Coppé, Juppé et autres NKM fassent un concours à « plus thatchérien que moi … » ...

Que le Wauquiez et les Ciotti surenchérissent ...

Que toute cette droite que l’égalité et la solidarité révulsent, pour qui les protections et les droits acquis des salariés ne sont que des entraves à l’essor sans limite des marchés et des archaïsmes empêcheurs de profit, n’ait d’autre projet en tête que de ramener notre législation sociale à ce qu’elle était sous la Monarchie de Juillet

Rien que de plus normal !

Par nature la droite est vouée à ne rien apprendre et à ne rien oublier, et à ne s’intéresser à rien d’autre qu’aux indicateurs de la valorisation boursière et de la distribution des dividendes (et, n’oublions pas, à la maximalisation du remplissage des prisons - puisqu’il faut bien défendre l’ordre social établi).

Mais que le gouvernement Hollande-Valls-Macron, converti à la NEP ordo libérale et prosélyte exemplaire de la religion de « la concurrence libre et non faussée, se montre aussi peu imaginatif et aussi peu créatif, quel déni, voire quelle outrage, au regard de cette revendication d’intelligence politique historiquement portée par la gauche dont il se réclame (à voix de plus en basse, et bientôt inaudible, il est vrai …).

Quel sens y a-t-il, en effet, à détricoter article par article le code du travail, puis d’y recoudre quelques uns des morceaux dont celui-ci avait d’abord été amputé, en attendant que des amendements du Sénat et des députés de droite rétablissent le plan de déconstruction d’origine dans sa quasi intégralité ?

Et surtout quel temps perdu dans ces complications inutiles !

Alors que pour atteindre l’objectif d’alignement sur le moins disant social de la zone euro, et pour combler les exigences des ayatollahs du culte néolibéral (ceux de la Commission européenne au premier chef), il suffisait d’un article unique :

« La loi du 14 juin 1791, dite loi Le Chapelier, proscrivant les organisations ouvrières, est rétablie dans toutes ses dispositions, et notamment en son article VIII qui dispose que les "attroupements ouvriers qui auraient pour but de gêner la liberté (…) accordé(e) au travail de l'industrie seront regardes comme attroupement séditieux ».

Rétablir le délit de coalition, si malencontreusement aboli en 1864 par un Napoléon III encore épris de socialisme et encore sous l’emprise de projet aussi fumeux que l’extinction du paupérisme, qu’y a-t-il de plus moderne et de plus conforme a cet idéal humain indépassable qui a nom compétitivité ?


Didier LEVY

[1] Publié sur Facebook ce même jour.


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