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vendredi 23 octobre 2020

SE TROMPER DE CIBLE PEUT DEVENIR UNE FUNESTE MANIE.

 

ET PUISQUE JEAN-LUC MELENCHON

NOUS DEMANDE NOTRE AVIS (1) . . .

 

Citoyen Mélenchon,

 

Soyez assuré que je me reconnais dans les objectifs de votre mouvement que vous rappelez en tant que têtes de chapitre de l’actualisation de votre programme « L’Avenir en commun ». Une actualisation dont vous attendez qu’autour d’elle, se construise une majorité d’adhésion. Puis une implication populaire informée et préparée à en accompagner la réalisation en cas de victoire à la prochaine élection présidentielle.

 

A travers la mise en avant ces objectifs, il s’agit bien d’en appeler à intelligence collective et à la fraternité républicaine :

 

  • Ø ’pour refonder les institutions politiques de notre pays et passer à la 6ème République’’ ;

 

  • Ø pour imposer, ‘’face aux périls communs du changement climatique, les solutions de l’entraide et de la planification écologique plutôt que le chacun pour soi’’ ;

 

  • Ø ’pour juguler la finance face à l’explosion de la pauvreté et à l’indécence de la captation des richesses publiques et privées par une poignée de profiteurs’’.

 

Notre régime politique n’est effectivement rien d’autre qu’une monarchie élective, et donc plébiscitaire. Issue, depuis le premier jour, d’une violation de la Constitution caractérisée par la confiscation présidentielle des attributions et des compétences du Gouvernement et de son chef, le Premier ministre. Hors périodes improprement appelées de ‘’cohabitation’’, ce régime reproduit ainsi, au profit du chef d’un pouvoir exécutif usurpé, l’irresponsabilité politique de Louis-Philippe et, tous les cinq ans, la caricature de l’appel au peuple pratiquée par Louis-Napoléon Bonaparte.

 

L’immense défi environnemental qui est devant nous – péril climatique, pollutions dévastatrices en tous genres, effondrement de la biodiversité, atteintes gravissimes et généralisées à la santé publique ... – exige que l’Etat républicain assume totalement la mission de protection qui fonde sa légitimité. Et qu’il dispose à cet effet de tous les leviers indispensables à cet effet – moyens économiques requis pour orienter et pour contrôler les activités stratégiques, services publics étendus et puissants, arsenal juridique à l’appui d’un état de droit efficient. Le ‘’tout-marché’’ ne réparera pas les désastres écologiques et humains cumulativement produits par le capitalisme industriel et financier.

 

L’égalité des droits sans l’égalité des ressources n’est qu’un leurre. Le creusement vertigineux des inégalités, les paupérisations et les fragilisations sociétales, également outrées, qui vont de pair, vident la démocratie de son sens et de sa réalité. Financiarisation et mondialisation, privatisations et dérégulations ont partout démesurément enrichi les oligarchies et immensément accru le pouvoir d’une féodalité composite à laquelle les états d’aujourd’hui, à la différence de leurs devanciers, ont tout cédé. Le culte néolibéral est devenu une religion d’Etat, la dogmatique de la concurrence tient lieu de vérité révélée  - l’UE s’assignant d’en être le Saint-Office -, et partout le dumping broie les emplois, valorise l’impuissance ou le déni environnemental et fait barrage tant à la protection sociale qu’à l’équité fiscale.

 

La République vacille et se délite sous la corrosion des communautarismes. L’Etat a tellement reculé, tellement renoncé, s’est aligné à ce point sur la contemption de tout ce qui était public, que les identitarismes, les fondamentalistes et les cléricalismes – les pires étant les plus résolus à détruire la conception républicaine de la nation - sont venus enfermer, chacun pour leur compte, de multiples catégories d’exclus dans les pièges de leurs arriérations. Pour réduire ces catégories à l’état de clientèles attitrées et captives.

 

Survoler ainsi l’inventaire des faits qui suffisent à attester que notre République n’est ni laïque, ni démocratique, ni sociale, ou ne l’est plus, ne me conduit pourtant pas à vous encourager à vous porter candidat. Pas davantage le constat de sa complaisance devant les lobbies - devant ceux de l’agro-chimie ou du business tout récemment exposée de façon exemplaire, respectivement au nom de notre souveraineté sucrière et du si précieux secret des affaires. 

 

Se tromper une fois (2002) arrive à tout le monde. Se tromper une deuxième fois (2017) témoigne du peu de mémoire que l’espèce humaine possède de ses erreurs. Réitérer en 2022 les deux défauts de jugement successivement commis aux deux échéances présidentielles où la gauche s’est d’elle-même éliminée du second tour, décisif, aurait tout a priori pour vérifier l’adage latin selon lequel persévérer dans l’erreur relève d’une inclination diabolique.

 

A vrai dire, j’ignore si le diable serait pour quelque chose dans une pluralité de candidatures à gauche en 2022. En revanche, tout incline à penser que l’aveuglement qui dirigerait cette récidive, et qui reproduirait obligatoirement le schéma d’un second tour disputé entre droite et extrême-droite, n’aurait en lui-même plus rien d’excusable. Plus rien pour appeler quelque circonstance atténuante que ce soit.

 

Avec une candidature unique à gauche en 2002, on aurait eu un second tour Chirac-Jospin. Dans la même configuration en 2017, le candidat de toute la gauche avait de très bonnes chances de se confronter à la cheffe du Front national au tour final. Le pari est bien plus incertain pour 2022. L’affaiblissement électoral où s’enfonce la gauche risque de suffire à l’éliminer au tour de sélection. Pour autant, faut-il, par la division des candidatures, faire d’un risque très puissant une immanquable certitude ?

 

Mais à y regarder de plus près, la vraie question ne renvoie pas à la fatalité d’une élimination du second tour consécutive à la présence au premier de trois ou quatre candidats de gauche – selon que l’on compte ou non dans ce chiffre le quasi certain candidat EELV.

 

Se focaliser sur l’erreur d’arithmétique qui se reproduirait dans ce scénario, serait s’en tenir à une vue très partielle du problème posé.

 

Bien plus qu’en 2017 – où les primaires socialistes avaient désigné le prétendant le plus à la gauche du PS, ce qui offrait encore une chance sérieuse d’unité au premier tour -, une multiplicité de postulants, représentant chacun la familles de la gauche dont il serait issu, traduirait cette fois une réalité politique. Une réalité factuelle qu’il est devenu impossible d’occulter : en termes de philosophie ‘’du commun’’ et de projet de société, la gauche n’est plus en état de se faire représenter par un candidat unique.

 

Le PS, depuis le ‘’tournant de la rigueur’’ de 1983, n’a cessé d’approfondir son ralliement aux fondements de la pensée unique – celle qui professe qu’il n’est pas d’alternative face à l’hégémonie de la marchandisation néolibérale, autrement dit « que le capitalisme a gagné ».

 

Un ralliement qui, sous le quinquennat Hollande, a cessé de se différencier d’une adhésion en bonne et due forme – faisant de ce quinquennat la rampe de lancement du macronisme. A travers des gouvernements censés être de gauche, mais s’employant à franchir de nouvelles et conséquentes étapes dans le démantèlement ou à la dénaturation des services publics, à étendre les amputations infligées au code du travail et les précarisations en résultant, et à octroyer des concessions aveugles au Medef.  

 

De sorte qu’il faudrait beaucoup au PS pour faire oublier, ou pardonner, à l’électorat de la gauche-‘’Canal historique’’, qu’un Premier ministre venu en théorie de ses rangs a répété, devant un collège exemplaire du néo-capitalisme anglo-saxon, un « I love business » si inouï qu’il a sidéré toutes les répliques cinglantes qu’il appelait. Ou que le même quinquennat a laissé l’hôpital public dans ce mélange de gouvernance absurde et de dépérissement de ses moyens où, deux ans et demie plus tard, il aurait à affronter la pandémie du COVID 19.

 

Pour ne rien dire de cette extravagante réduction du nombre de nos régions à coups de fusions opérées sur un coin de table, qui pouvait peut-être suscite un instant, chez nos partenaires de l’UE, l’illusion que nous étions enfin devenus des dévots de la réduction des dépenses publiques, mais qui a découpé la France dans un déni sidérant de son histoire et de sa géographie et qui, partant, a vide de toute signification, et quasiment en son entier, un niveau majeur de la démocratie locale.

 

De l’autre côté, un candidat qu’on supposera commun à tous les partis de la gauche ‘’maintenue’’, aurait-il la perspective d’attirer, en nombre suffisant, l’électorat qui s’est détaché du PS, et a fortiori l’électorat qui a gardé à celui-ci, envers et contre tout, un vote à la fois de fidélité et en sursis ? Est-il imaginable que ces électeurs, respectivement en jachère et en attente, rallient un candidat, certes authentiquement de gauche, mais hors d’état d’incarner – pour reprendre les deux référents déjà utilisés – une philosophie du commun et un projet de société. Tous deux à la mesure des problématiques actuelles, planétaires ou nationales, dont chacun pressent, plus ou moins précisément, que la réponse requiert des révolutions écologiques, économiques, sociales et sociétales.

 

Sur ce terrain là, les formations de cette gauche ‘’maintenue’’ ont fait défaut. LFI, Génération-s, Nouvelle Donne, ont certes exploré, discuté, listé des propositions aussi pertinentes sur leur fond que capables en elles-mêmes de convaincre qu’elles sont devenues les ‘’indispensables’’ d’un programme de gauche (le passage à une VIème république, démocratiquement primordial,  le revenu universel qui fut sans doute l’idée la plus neuve, malgré son insuccès, de la campagne 2017...). Mais le travail de la pensée n’est pas allé jusqu’à bâtir le corpus descriptif de l’invention d’une nouvelle conception sociétale. Capable de faire naître l’espoir politique des citoyens et de donner l’élan de départ à la planification d’un futur immédiat.

 

Une conception radicalement novatrice en appelant à la notion centrale de Bien Commun et à l’expansion de tous les apports progressistes déjà attachés à la démocratie, refondant la liberté sur tout ce qui la rend indissociable de l’égalité et de la solidarité, et alliant émancipations sociale et priorité de la dimension environnementale. Exactement ce par quoi passe la conviction qu’un ‘’monde d’après’’ est à portée de mains et de volonté pour se substituer à un ‘’monde d’avant’’ qui, sur plusieurs décennies de domination sans partage, a fini par épuiser sa capacité à produire des mirages, s’il n’a rien perdu de sa puissance de prédation. Exactement ce qu’il faut pour se forger la résolution de balayer « (les) cendres d'un monde qui se consume sous nos yeux ».

 

En revenant sur ces deux démarches qui coexistent à gauche, on ne s’est pas arrêté sur le cas particulier du parti communiste. Bien évidemment ancré à gauche, il y a tenu une place longtemps dominante et longtemps rehaussée par son engagement dans des séquences historiques où il a forcé le respect. La faiblesse présente de son audience a pour cause première qu’il a cessé de très longue date – en fait depuis son origine - de mettre sa doctrine en réflexion. Dégagé de l’emprise idéologique du léninisme et affranchi de sa sujétion soviétique avant la fin de la ‘’patrie du socialisme’’, il demeure aujourd’hui en suspens devant la réécriture de ses idées et de son projet.

 

Au total, et pour se concentrer sur la contradiction qui sépare les deux axes de la gauche – d’un côté, le social libéralisme, ou le libéralisme social (oxymore s’il en est !), vers lequel incline le PS, et de l’autre, l’anti-capitalisme de la gauche ‘’maintenue’’ -, comment ne pas se représenter qu’un candidat unique de la gauche – dont la candidature unitaire apparaîtrait comme le fruit d’une miraculeuse occurrence - se trouverait en tout et pour tout dans la situation d’incarner une alliance à ce point distendue par ses incompatibilités intérieures qu’elle le priverait d’emblée de toute crédibilité politique ?

 

Un défaut de crédibilité encore accru dans l’hypothèse d’un ralliement des écologistes. Non seulement la diversité des tendances qui traversent EELV en matière de conceptions de l’économie, mais au moins autant les attractions régionalistes, fédéralistes et européistes, voire les inclinations à accepter les communautarismes, qui sont actives au sein du parti écologiste, achèveraient de brouiller le semblant de message porté par une candidature présidentielle unitaire. Un ralliement qui ouvrirait même un front supplémentaire de discorde, une partie d’EELV se trouvant peu éloignée des courants de tolérance identitaire puissants au sein de LFI - et déjà voués à se heurter à l’attachement républicain du reste de la gauche à l’indivisibilité de la nation et à la défense inflexible de la laïcité.

 

Cessons donc de rêver à une candidature unique de la gauche. Sous quelque angle qu’on l’appréhende, elle s’afficherait publiquement aussi vide de sens que la multiplicité des candidatures sera, elle, regardée comme la certitude arithmétique d’une élimination générale des prétendants de gauche au premier tour.

 

Vous m’objecterez, monsieur Mélenchon, que mon propos n’a rien de constructif puisqu’il réfute les deux options qui sont sur la table. Celle vers laquelle vous semblez  vous diriger – la division des candidatures à gauche –, et son contraire qui réunit les vœux de ceux qui se refusent à désespérer de 2022 parce que vingt années de recul du Bien commun leur intiment de ne pas laisser passer l’échéance. 

 

Les deux options sont pourtant identiquement à rejeter. Et l’argument qui écarte à la fois celle qui promet la défaite et celle qui attend la victoire d’un mirage politique, repose sur un constat qu’il n’aurait pas dû être nécessaire de faire précéder d’une longue démonstration : il serait simplement temps que la gauche républicaine dénonce le plébiscite qui élit un monarque.

 

Qu’elle se retire de cette course à l’exercice d’un pouvoir personnel, qui – il faut le répéter sans relâche – se configure sur une violation de la Constitution impunément confiscatoire des pouvoirs du Gouvernement et du Premier ministre (exception relative étant faite, redisons-le également, des périodes de ‘’cohabitation’’ qui sont celles, i.e. les seules, où la répartition constitutionnelle des compétences est globalement respectée). Qu’elle se refuse à postuler ce pouvoir personnel qui procède ainsi d’un ‘’coup d’Etat permanent’’ – exposé mais entériné depuis un demi-siècle ... -, et qu’elle s’y refuse d‘autant plus que cette usurpation a mis à la main de celui qui en est le bénéficiaire tout le champ de l’abus auquel laisse libre cours le cumul d’une absence de responsabilité politique et d’une impunité judiciaire absolue pendant la durée de son mandat.

 

C’est un peu par habitude qu’on a qualifié cette gauche de républicaine. Elle ne le redeviendra pleinement que si elle choisit en 2022 de "dépolitiser" la candidature issue de ses rangs, en choisissant un candidat ayant le profil, irréprochablement conformé sur la Constitution, d'un "arbitre" et d'un "garant". Et de positionner les élections législatives comme le moment du choix par le suffrage universel de la majorité dont sortira le gouvernement à qui il incombera de « déterminer et (de) conduire la politique de la nation ».

 

Un rêve ? En est-ce un que d'attendre que la France aligne son fonctionnement politique sur sa Constitution à l'instar de toutes les démocraties modernes qui l'entourent ?

 

Mais le respect de la Loi fondamentale n‘est pas, en l’espèce, le seul enjeu. Si un(e) candidat(e) à l’élection présidentielle ne saurait posséder la capacité de représenter, de porter sur sa seule personne et sur le programme dont il (ou elle) se réclame, toute la diversité – avec les antagonismes que celle-ci inclut présentement – des conceptions, des idées et des projets qui émanent des diverses familles de la gauche, en revanche ces mêmes familles peuvent, pour les élections législatives, conclure un contrat de législature.

 

Rien d’autre qu’un compromis – au sens où ce terme désigne ce qui fait la condition d’existence et le ciment de la durée d’une démocratie – entre des partis qui, pour les points où leurs divergences ne sont pas insurmontables, ni les oppositions de leurs visions sociétales respectives irréductibles, conviennent d’un programme sur lequel ils se présentent en position d’alliés devant le corps électoral et d’aspirants crédibles à la formation d’un gouvernement en commun.

 

Et c’est bien là un accord de gouvernement qui, borné par définition, au temps d’une législature et rapporté aux thèmes qui se dessinent comme majeurs pour ce qui sera l’actualité de cette période, a déjà pour lui d’être politiquement regardable comme d’exécution vraisemblable.

 

‘’Crédible’’ et ‘’vraisemblable’’ enfonçant ici le clou pour pointer les deux grandes qualifications qui font défaut, à ce jour, aux initiatives venues de la gauche.

 

En vous remerciant, citoyen Mélenchon, de votre  attention à ce point de vue qui se réclame de la république, de la gauche et du socialisme - désigné dans le texte défendu ci-dessus par la formulation qui invoque le BIEN COMMUN.

 

Didier LEVY – 22 octobre 2020

"D"HUMEUR ET DE RAISON"

 

(1) Ci-après, l’appel de Jean-Luc Mélenchon

« Candidature en 2022, donnez votre avis à Jean-Luc Mélenchon »

 '' Chères Insoumises, Chers Insoumis,

'' Comme je l’ai annoncé à l’occasion de nos « AmFis d’été » à Valence, je veux me prononcer à la fin octobre - début novembre à propos de ma candidature pour la prochaine élection présidentielle. Je l’ai déjà été en 2012 puis en 2017. Cela me donne une audience particulière dans le pays et cela me place d’une façon singulière dans notre mouvement. Voici comment je regarde le moment.

'' Nous courons le risque de devoir mener une campagne sous confinement partiel ou général. C’est une situation sans précédent. Comment organiser alors nos rencontres pour convaincre nos concitoyens ? D’autant qu’il ne reste donc que 18 mois pour convaincre le pays de la valeur de notre programme « L’Avenir en commun ». Nous devons l’actualiser et le proposer comme base pour la discussion publique. Dix-huit mois c’est donc long et c’est court pour faire notre travail en profondeur. Car nous ne pouvons nous contenter d’une addition de votes « contre ». Il nous faut construire une majorité d’adhésion. Sinon comment réussir ensuite, si nous gagnons, sans une implication populaire informée et préparée ? Il le faut pour atteindre nos objectifs et notamment pour refonder les institutions politiques de notre pays et passer à la 6ème République. Il le faut pour que face aux périls communs du changement climatique, s’imposent les solutions de l’entraide et de la planification écologique plutôt que le chacun pour soi. Il le faut pour juguler la finance face à l’explosion de la pauvreté et à l’indécence de la captation des richesses publiques et privées par une poignée de profiteurs.

'' Pour porter cela, dois-je être candidat ?

'' J’ai dit que je consulterai mes amis pour pouvoir me déterminer. Je vous dois donc d’ouvrir cet espace pour vous permettre, si vous le voulez, de me donner votre avis.

'' Je lirai vos messages avec attention. Je ne les rendrai pas publics. Je veux m’imprégner de notre intelligence collective et de la fraternité qui nous unit.

'' Soyez certains de mon fidèle engagement comme je le suis du vôtre,

 Jean-Luc Mélenchon