Un électeur de gauche qui, dans une élection normale, comme il s'en déroule dans les démocraties modernes qui nous entourent, dans une élection républicaine car non plébiscitaire (c.a.d. sans que le culte de la majorité absolue propre au régime de la Vème république restreigne le second tour à 2 candidats), aurait balancé entre les candidatures de Benoît Hamon et de Jean-Luc Mélenchon.
Comme certainement un très grand nombre
d’autres électeurs de gauche.
¤ LA SEULE CONSIDÉRATION
SUR LAQUELLE SON VOTE SERA DÉTERMINÉ :
Pour un
républicain, il n'y aura dimanche pas d'autre devoir - devoir de conscience et
de raison- que de chercher par son vote le moyen le plus efficace, et le plus
sûr, pour contribuer à l'élimination de François Fillon du second tour.
Faut-il encore
rappeler les trois raisons les plus impératives qui commandent d'éliminer
François Fillon, les trois vices insurmontables qui littéralement "collent
à la peau" de sa candidature :
- la
certitude de l'improbité du personnage - en premier lieu dans la forme la
plus répugnante de malhonnêteté dont on puisse incriminer le détenteur d'une
fonction publique : le détournement d'argent public.
A elles
seules, suffiraient à invalider François Fillon la charge écrasante de
discrédit qui pèse sur lui, sa disqualification civique et morale pour s'être
maintenu alors que indices les plus graves et les plus concordants de sa
malhonnêteté, amplement et successivement publiés, avaient tout pour forger
l'intime conviction des citoyens quant à son indignité publique et privée (hors
un noyau dur hyper-droitisé et consolidé sur un confessionnalisme de
reconquête).
D’autant
qu’aux révélations et aux preuves qui l’accablaient, le candidat LR a ajouté
l’exposition d’un déni, d’une impudence et de mensonges qui achevait de le
déconsidérer – tout en forçant à s’interroger sur son équilibre psychologique
ou sur les failles de sa personnalité.
- l'allégeance
à un cléricalisme renaissant, vindicatif et extrêmisé (avec lui, on est
déjà certain que Sens Commun pourrait s'employer à rogner la législation laïque
de la République, ses principes et les droits les plus récents qu'elle abrite,
sans préjudice de l'influence que l'Opus Dei, via M. Bébéar, est susceptible
d'exercer sur un pouvoir ultra réactionnaire),
- et une détermination irréductible, voire quasi obsessionnelle, à
détruire le contrat social réécrit à la Libération - avec, à la clé, une
prévisible explosion sociale qu'un pays aussi fracturé, et sur autant de
terrains, que l'est le nôtre ne supporterait pas (par comparaison, M. Macron
pratique, lui, la régression sociale homéopathique et la France de M. Gattaz le
lui reproche assez).
¤ RESTERA
LE TOUR FINAL où comme en 2002 (les régimes politiques les plus nocifs se
reconnaissent à ce qu'ils hoquettent dans la manifestation de leurs vices comme
de leur déclin), le devoir républicain tiendra tout entier dans l’obligation de
faire échec à l'entreprise lepéniste.
Didier LEVY – 21 avril 2017
(à deux heures du temps de
silence et de réflexion démocratiques).
Publié sur Facebook le même jour.
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