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dimanche 23 avril 2017

EXPLICATION DE VOTE RÉPUBLICAINE D'UN ÉLECTEUR DE GAUCHE.


Un électeur de gauche qui, dans une élection normale, comme il s'en déroule dans les démocraties modernes qui nous entourent, dans une élection républicaine car non plébiscitaire (c.a.d. sans que le culte de la majorité absolue propre au régime de la Vème république restreigne le second tour à 2 candidats), aurait balancé entre les candidatures de Benoît Hamon et de Jean-Luc Mélenchon.

Comme certainement un très grand nombre d’autres électeurs de gauche.


¤  LA SEULE CONSIDÉRATION SUR LAQUELLE SON VOTE SERA DÉTERMINÉ :

Pour un républicain, il n'y aura dimanche pas d'autre devoir - devoir de conscience et de raison- que de chercher par son vote le moyen le plus efficace, et le plus sûr, pour contribuer à l'élimination de François Fillon du second tour.

Faut-il encore rappeler les trois raisons les plus impératives qui commandent d'éliminer François Fillon, les trois vices insurmontables qui littéralement "collent à la peau" de sa candidature :


-  la certitude de l'improbité du personnage - en premier lieu dans la forme la plus répugnante de malhonnêteté dont on puisse incriminer le détenteur d'une fonction publique : le détournement d'argent public.


A elles seules, suffiraient à invalider François Fillon la charge écrasante de discrédit qui pèse sur lui, sa disqualification civique et morale pour s'être maintenu alors que indices les plus graves et les plus concordants de sa malhonnêteté, amplement et successivement publiés, avaient tout pour forger l'intime conviction des citoyens quant à son indignité publique et privée (hors un noyau dur hyper-droitisé et consolidé sur un confessionnalisme de reconquête).

D’autant qu’aux révélations et aux preuves qui l’accablaient, le candidat LR a ajouté l’exposition d’un déni, d’une impudence et de mensonges qui achevait de le déconsidérer – tout en forçant à s’interroger sur son équilibre psychologique ou sur les failles de sa personnalité.


-  l'allégeance à un cléricalisme renaissant, vindicatif et extrêmisé (avec lui, on est déjà certain que Sens Commun pourrait s'employer à rogner la législation laïque de la République, ses principes et les droits les plus récents qu'elle abrite, sans préjudice de l'influence que l'Opus Dei, via M. Bébéar, est susceptible d'exercer sur un pouvoir ultra réactionnaire),


- et une détermination irréductible, voire quasi obsessionnelle, à détruire le contrat social réécrit à la Libération - avec, à la clé, une prévisible explosion sociale qu'un pays aussi fracturé, et sur autant de terrains, que l'est le nôtre ne supporterait pas (par comparaison, M. Macron pratique, lui, la régression sociale homéopathique et la France de M. Gattaz le lui reproche assez).


¤  RESTERA LE TOUR FINAL où comme en 2002 (les régimes politiques les plus nocifs se reconnaissent à ce qu'ils hoquettent dans la manifestation de leurs vices comme de leur déclin), le devoir républicain tiendra tout entier dans l’obligation de faire échec à l'entreprise lepéniste.

Didier LEVY – 21 avril 2017

(à deux heures du temps de silence et de réflexion démocratiques).

Publié sur Facebook le même jour.

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