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lundi 24 juillet 2017

PARLER DU CLITORIS, OU ‘’PARLER DES RÈGLES’’ ce qui fait le thème d'un autre combat en cours, C’EST LA MÊME BATAILLE POUR LE SEXE DES FEMMES.

  
CACHEZ CE QUE JE NE SAURAIS VOIR : CONNAITRE, MONTRER ET RESPECTER NE SE SÉPARENT PAS.


Chaque image de cet organe qui est diffusée - du dessin à l'imagerie médicale en passant par le 3D -, chaque information qui est donnée sur sa localisation et sa fonction, chaque occurrence même où le mot est prononcé, entame l'épaisseur des tabous et des malédictions sous lesquels le clitoris a été enfoui. Dont au premier chef les plus répugnants.


ET PAR LA ENTRE DANS LE COMBAT PLANÉTAIRE ENGAGÉ CONTRE L'EXCISION. De tous les combats menés pour les droits, pour la liberté et l'intégrité des femmes, le plus capital de tous. Parce qu'il affronte l'abomination des abominations.


Mais "parler" du clitoris, dire ce qu'il est et à quoi il sert, instruire à son sujet en le mettant en image partout où sa connaissance a été bannie, c'est plus largement entrer en militance contre la sédimentation de millénaires d'interdits et de superstition en tous genres, avec à leur base des fantasmes où la perversité la plus repoussante le dispute à l'ignorance la plus crasse.


Des représentations et des prescriptions qui toutes ensemble ont projeté sur la sexe de la femme une répulsion et une stigmatisation dont le partage n'est rien d'autre que l'expression de formes conjuguées, ou concurrentes, d'arriération ou de régression mentale.


Un partage, fait à la fois d'adhésion à cette répulsion et de conformation à cette stigmatisation, dans lequel se manifeste et se dénonce l'asservissement aux codes les plus dégradants et les plus archaïques de l'espèce humaine, toutes civilisations et types de sociétés confondus.


La guerre pour la dignité et l'égalité de la moitié de l'humanité qui, sur la plus grande étendue de notre planète reste un front ouvert et incertain, cible pour premier ennemi à abattre la foule des prescripteurs qui, de siècle en siècle, ont produit les prohibitions sexuelles et genrées. Et tous les appareils de coercition qui ont enraciné celles-ci dans le mode tribal, religieux et sociétal et jusque dans le plus intime des êtres.


Qui les ont enracinées dans les coutumes, dans les lois et dans les mentalités pour y nourrir les plus répugnantes croyances et les plus abjectes violences.


Dans tout ce qui a accolé au féminin une figure et une nature d'impureté, dans tout ce qui a ainsi étayé les oppressions, les ségrégations et les discriminations avec lesquelles s'est confondue la condition des femmes. Et dans tout ce qui fait toujours barrage, jusque dans des sociétés comme la nôtre, à la libre disposition de leur corps par les femmes (l'invraisemblable débat réengagé sur le PMA dit tout à ce sujet), le dégoût, la dissimulation et le non dit de leur sexe forment l'enracinement commun.


De sorte qu'on n’éradiquera pas la sujétion collective aux représentations et aux interdits qui font l'humiliation des femmes, quand elles ne les vouent pas à la mutilation ou/et à la mort, sans faire nôtre, et prioritaire, L'IMPÉRATIF D'ABOLIR LA HONTE PROJETÉE SUR LE CORPS FÉMININ.


Ce qui pourra entrer dans l'histoire, dans l'histoire de notre lutte, comme "la bataille de la vulve".


Didier LEVY - 7 juillet 2017



Publié sur Facebook ce même jour.



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