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jeudi 19 novembre 2015

UN APPEL POUR QUE L’ANNÉE 2016 SOIT DÉCLARÉE « ANNÉE DE LA LIBERTÉ DE CONSCIENCE ET DE LA LAÏCITÉ ».

  
… PAR CET APPEL, NOUS INVITONS LES POUVOIRS PUBLICS …

« PENSERLASUBVERSION » publie ici le texte intégral de la pétition qu'il a fait paraître ce 19 novembre sur ’Change.org’’ et’MesOpinions.com’’. 


APPEL POUR QUE L’ANNÉE 2016 SOIT DÉCLARÉE

« ANNÉE DE LA LIBERTÉ DE CONSCIENCE ET DE LA LAÏCITÉ ».

PAR CET APPEL, NOUS INVITONS LES POUVOIRS PUBLICS


¨ A DÉCRÉTER ET A FAIRE CONCERTER QUE LE LUNDI 4 JANVIER, premier jour ouvré de l’année, les textes fondamentaux régissant dans la République la liberté de conscience et la laïcité :

- les articles 10 et 11 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789

- les articles 3 et 4 du Préambule de la Constitution du 27 octobre 1946 (toujours en vigueur)

- l’article 1er de la Constitution du 4 octobre 1958 en vigueur

- les articles 1, 2, 26 et 28 de la Loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Eglises et de l'Etat

> seront lus sur toutes les stations de radio émettant sur le territoire de la République à l’ouverture de leur principale session d’information du matin, ou, en l’absence d’une telle session, à 7 h ;

> seront lus à l’écran sur toutes les stations de télévision émettant sur le territoire de la République, quel que soit leur mode de diffusion, à l’ouverture, en soirée, de leur principal journal télévisé ou de leur principale session traitant de l’actualité du jour, et à défaut de ces créneaux, à 20 h ;

> seront affichés sur la page d’accès de tous les sites d’information et assimilés accessibles par le réseau Internet, cet affichage étant effectué pendant toute la journée du lundi 4 janvier et occupant au minimum la moitié de cette page d’accès. A défaut de page d’accès, l’affichage prendra place avant celui des informations données par le site intéressé et dans la même mise en page que celle utilisée pour ces informations;

> seront publiés en première page de tous les quotidiens paraissant le lundi 4 janvier, la publication des articles de loi occupant au minimum le tiers de cette page,

> seront publiés sur la première page suivant celle de couverture dans tous les autres organes de presse et dans leur première livraison pour le mois de janvier 2016. Sur cette page ne figurera que la publication des articles de loi

La lecture des articles de loi relatifs à la liberté de conscience et à la laïcité sur les radios et télévisions sera confiée à des écrivains, artistes, comédiens, créateurs et personnalités du monde intellectuel et scientifique qui se seront portés volontaires à cet effet auprès du Conseil supérieur de l’audiovisuel. Pour la répartition de ces volontaires entre les différents médias, il sera procédé par voie de tirage au sort.


¨ À PRENDRE TOUTES LES DISPOSITIONS POUR QUE LE RAPPEL AINSI EFFECTUÉ SERVE DE PRÉFACE A UN GRAND DÉBAT NATIONAL MENÉ EN 2016.

Les sujets de ce débat s’ordonneront autour de la recherche d’une pacification et d’un consensus civiques portant sur l’articulation de la liberté de conscience et de la liberté des cultes avec le respect des règles de la laïcité qui garantissent ces deux libertés et qui sont instituées pour assurer à la paix civile.

Dans la recherche de ce consensus, il sera pris en considération :

- que la loi, fût-elle la plus sage, et que les juridictions veillant à son application, fussent-elles les mieux éclairées, ne sauraient écarter tout risque que des contradictions et des conflits surviennent entre des droits par nature concurrents.

- qu’une hiérarchie peut certes exister entre les droits qui ont été établis mais qu’elle ne peut justifier l’abolition d’aucun parmi ceux-ci.

- qu’aucun droit n’est jamais créé sans limite, car aucun droit n’est jamais absolu, sauf à être voué à devenir tyrannique.

Sur ces bases, le débat embrassera toutes les situations particulières où un conflit entre les droits constitutionnels touchant à liberté de conscience et les normes de la laïcité est le plus susceptible de se faire jour. Les questions suivantes, citées à titre d’exemple, illustrent les causes de discorde qu’on cherchera prioritairement à dépasser. Et les litiges sur lesquels des réponses devront être apportées, par des solutions de référence ou des modalités pratiques largement convenues :

n j’ai le droit, au titre de la liberté de conscience, de porter le voile (ou la kippa - … ou autres signes, non limitativement) dans l’espace public, mais suis-je fondé à penser qu’il est opportun que je signale mon appartenance religieuse par des signes ostensibles dans n’importe quel lieu ou contexte, nonobstant tout scrupule de civilité ou de tact vis à vis de mes concitoyens d’une autre confession que la mienne- sachant de plus que ceux-ci seront portés à y voir la revendication d’un communautarisme que rejette la République?

n j’ai le droit, au titre des mêmes libertés, de respecter le jour consacré au repos hebdomadaire qui est en vigueur dans ma religion, mais ce droit s’étend-il jusqu’à m’autoriser à faire valoir une impossibilité à le contrarier quand il en résulte une gêne ou entrave excessivement lourdes pour autrui dans l’exercice de mon activité professionnelle, ou quand cela a pour effet de soulever des problèmes d’organisation quasiment insolubles (cas notamment des concours et examens qui, en telle espèce, ne peuvent matériellement être organisés qu’un samedi ou un vendredi) ?

n j’ai le droit, au titre de la liberté des cultes, de veiller à ce que mes enfants respectent les interdits alimentaires édictés par la religion dans laquelle je les élève, mais est-il raisonnable que je pousse ma revendication en ce sens jusqu’à créer une situation conflictuelle et des antagonismes sans issue dans la cantine scolaire qu’ils fréquentent - interrogation qui interpelle en termes symétriquement opposés les personnes en responsabilité sur la question de la laïcité dans les établissements scolaires …

n j’ai le droit, toujours au titre de ces libertés, de donner à mes enfants une éducation religieuse dans la confession qui est celle de ses parents, mais n’ai-je pas le devoir de mesurer l’incompatibilité - flagrante - qui existe entre ma qualité de citoyen de la République Une, Indivisible et Laïque et le fait d’inscrire les dits enfants dans une école mono-confessionnelle où ils seront instruits et formés au seul contact de professeurs et de condisciples de leur religion, et dans le cadre de vie scolaire séparatif qui en découle ?

n j’ai le droit, en tant que fidèle de la religion qui pendant des siècles a été dominante de manifester une forme spécifique d’attachement aux signes que celle-ci a imprimés dans notre histoire et notre culture, mais quelle raison y aurait-il à ce que je consacre ces signes en marqueurs d’une discrimination xénophobe, à ce que je les dévalue en faisant d’eux le périmètre d’une appartenance tribale, et le support de métaphores qu’un minimum de savoir et de pensée invalide (racines, identité …) et qui n’ont jamais imagé que des discours nauséabonds, quand ils n’étaient pas criminels, voire génocidaires ?


L’enjeu de ce débat national n’est pas d’acter de nouvelles législations - les existantes font amplement l’affaire. Mais d’aboutir à une CHARTE DE LA LAÏCITÉ CITOYENNE.

La République n’y consentira aucun recul sur ses valeurs, ses principes et ses lois, mais tirera d’une convention ouverte pendant une année à la société française tout entière, la matière d’une leçon collective d’instruction civique appelée à faire référence pour une ou plusieurs générations.

Avec le double objectif, plus immédiat, d’achever la naturalisation des cultes dans la France républicaine, et de fortifier notre démocratie contre le fanatisme qui s’est répandu autour d’elle et qui est venue la frapper sous sa forme de folie la plus meurtrière.

CET APPEL ÉMANE DES AMIS DU BLOGUE « PENSERLASUBVERSION »


pour tous contacts : didier.levy98@gmail.com

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ARTICLES DE LOI  RELATIFS A LA LIBERTÉ DE CONSCIENCE ET A LA LAÏCITÉ

Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789

Art. 10. Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi.

Art. 11. La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi.

Préambule de la Constitution du 27 octobre 1946

3. La loi garantit à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l'homme.

4. Tout homme persécuté en raison de son action en faveur de la liberté a droit d'asile sur les territoires de la République.

Constitution du 4 octobre 1958

ARTICLE PREMIER.

La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.

La loi favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu'aux responsabilités professionnelles et sociales.

Loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Eglises et de l'Etat.

Article 1
La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées (…) dans l'intérêt de l'ordre public.

Article 2
La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte (…).

Article 26
Il est interdit de tenir des réunions politiques dans les locaux servant habituellement à l'exercice d'un culte.

Article 28
Il est interdit (…) d'élever ou d'apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l'exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires, ainsi que des musées ou expositions. 

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